L’Anse à la Barque s’est révélée être un endroit superbement tranquille. On n’a pas bougé d’un poil! L’ancre était «sous nous». Pas une graine de vent, miroir au matin quand on s’est levé. On n’a pas senti les vents d’Est annoncés... ou ils ne se sont pas montrés!
En quittant l’Anse vers 10h, on se rend à la marina de Tadoussac pour faire un arrêt d’une heure: essence, glace, épicerie.
Lorsqu’on quitte Tadoussac, on sent le vent qui se lève dans la baie. On prend 3 ris et on garde le moteur. Ouf! Vagues désordonnées, embruns, on fait du rodéo!!! HiiHan! On fait du saute-moutons! Hé oui, on met nos impers car on se fait mouiller par les embruns. Moi, je me déguise en Mme Glade avec mon ciré orangé et prend les vagues au près. On progresse 3-4 kn. On mange notre sous-marin bien arrosé d’eau de mer. Splashshsh! On vise Gros Cacouna pour s’abriter. Je crois qu’on avait le goût de mettre du piquant dans notre voyage... pour se rappeler des souvenirs de l’été dernier!
Passés l’Île Rouge, la vague change et les moutons disparaissent. Notre vitesse augmente, le bruit des vagues fait Psschch! et c’est agréable de voir que le pire est passé. On déroule le génois, on arrête le moteur vers 13h30. GVoile au 3e ris, génois au premier picot et on fait du 5-6 noeuds. Le temps est gris mais le vent nous mène bien à destination.
En vue de Gros Cacouna, le vent se forcit, on enroule le génois (comme une voile tempête mais mois efficace).
On arrive dans le port de Gros Cacouna vers 16h30, surpris d’y trouver Lady Maria (Gina et Claude). On s’ancre tout près mais la jasette est courte puisqu’on doit faire une opération séchage!
Une écoutille mal fermée dans la pince nous a fait un beau lit d’eau et quelques vêtements sont à sécher. Le plancher est tout mouillé puisqu’on est entré s’y changer. On part le chauffage et on étend nos vêtements mouillés. On relaxe un peu en prenant un p’tit verre de Belle de Brillet. Heureux d’être à l’intérieur car le vent s’est vraiment forcit et la pluie a commencé. On apprécie être dans un endroit protégé.
17h00... on chasse!!! (Ce qui veut dire que notre ancre ne tient pas le bateau en place.) En bobettes et en imper, on sort, on part le moteur et on replace l’ancre en laissant plus de cordage. Bon, cette fois, ça tient!
De retour à l’intérieur, Luc décide de se promener fesses nues... ça fait deux paires de bobettes qu’il mouille!
Le vent est supposé diminuer dans la nuit.